Je suis le pain vivant descendu du ciel_1

Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra pour toujours

Le chapitre six de S. Jean rappelle la fête juive de la Pâques. Cette célébration évoquait un double évènement dans l’histoire du peuple choisi : la libération de l’esclavage d’Égypte et la fête de la récolte de l’orge qui célébrait le Dieu qui les avait nourris avec la manne dans le désert.

Nous savons comment l’évangile de Jean a été construit : une série de signes ou de miracles (il en a retenu sept en tout), chacun suivi d’un long discours. Dans le chapitre 6, nous avons le miracle de la multiplication des pains, suivi du discours sur le pain de vie.

Dans nos eucharisties, la parole de Dieu et le pain du ciel deviennent pour nous source d’eau fraîche et nourriture qui alimente notre vie de tous les jours.

Pour S. Jean, qui ne raconte pas l’institution de l’eucharistie dans son évangile et la remplace par le lavement des pieds, la multiplication des pains est le symbole de l’eucharistie, un sacrement de vie, d’unité, d’harmonie et de paix. Chaque dimanche, dans nos églises paroissiales, nous revivons cette multiplication des pains et nous sommes invités à renouveler notre alliance avec Dieu, tout en reprenant contact les uns avec les autres.

Dans l’eucharistie, nous acceptons le Christ dans notre vie de tous les jours et nous nous identifions avec sa personne, sa vision de la vie, ses valeurs et sa mission.

Jésus affirme qu’il est le pain vivant descendu du ciel et que, contrairement à la manne du désert, ce pain permettra de vivre éternellement. «Ceux et celles qui mangent de ce pain trouveront la force nécessaire pour mener à bien leur pèlerinage terrestre

Chaque dimanche, «jour du Seigneur», nous participons à une rencontre communautaire afin de devenir de plus en plus des créatures de paix, de pardon, de réconciliation, et d’ouverture aux autres. Dans nos eucharisties nous recevons le pain de vie et nous apprenons à partager notre propre pain, de même que notre temps, nos talents et notre argent avec ceux et celles qui sont dans le besoin.

Lors de nos rencontres dominicales, nous acceptons d’élargir notre horizon afin d’y inclure les gens qui sont différents de nous, qui sont plus riches ou plus pauvres, qui ont des idées politiques différentes, qui parlent une autre langue, ont une culture différente, une religion qui n’est pas la nôtre. L’eucharistie est le sacrement d’inclusion par excellence. Tous sont invités et personne ne doit être mis de côté.

Ce sacrement d’unité nous rappelle que «Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son propre fils afin que le monde soit sauvé». Le Christ disait à la Samaritaine : «Qui boira l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif; l’eau que je lui donnerai deviendra en lui ou en elle une source jaillissante de vie éternelle» (Jean 4, 13-14).

Dans nos eucharisties, la parole de Dieu et le pain du ciel deviennent pour nous source d’eau fraîche et nourriture qui alimente notre vie de tous les jours.

Ce pain descendu du ciel n’est pas une récompense pour notre bonne conduite. Nous ne recevons pas l’eucharistie parce que nous nous sommes bien comportés, mais parce que nous sommes des pécheurs pardonnés et aimés de Dieu, qui ont besoin de cette nourriture pour continuer sur la route souvent difficile qui s’étale devant nous.

La participation à l’eucharistie est une occasion privilégiée qui nous permet de découvrir le projet de Dieu pour nous et de vivre en personne «sage et avisée». «Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra pour toujours

Source: https://www.cursillos.ca/formation/reflexions-dominicales/annee-B/R-B47-Dim20.htm

Réflexion sur l'évangile du 20e dimanche ordinaire, B

Par le Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.