Le Carême commence
Mercredi des cendres dès 19h.
Adoration : 19 h et Célébration : 19 h 30
Rappel ! Le mercredi des Cendres est un jour de jeûne et d'abstinence.
Chaque année, dans notre cheminement spirituel, nous devons nous renouveler (prendre un nouveau départ) et entrer dans une période de REPENTANCE, de CHANGEMENT DE CŒUR et de PRIÈRE.
Le carême en tant que période intense de préparation à la grande fête de Pâques remonte au 4e siècle. Il visait alors un double objectif :
À partir du 8e siècle, les cendres ont été introduites comme signe de pénitence publique. C’est un symbole qui nous vient de l’Ancien Testament. Au tout début du carême, en recevant les cendres, les chrétiens se reconnaissaient pécheurs et «ils étaient symboliquement expulsés de l’église». Ce geste reprenait, dans un certain sens, celui de Dieu qui chassait Adam et Ève du paradis, après leur refus d’une alliance avec lui. (Genèse 3). Ces mêmes chrétiens seront «réintégrés à la communauté chrétienne» après une période de prière, de jeûne, de partage et de conversion.
Ce n’est que plus tard, au Moyen Âge, que l’imposition des cendres a pris un sens différent : celui de la fragilité humaine et de la brièveté de la vie : «Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière». Ce symbole était alors lié à la mort et à la tombe.
Le sens initial développé au 8e siècle, reste valide encore aujourd’hui. «L’homme et la femme poussière» sont l’image de l’être humain qui s’éloigne de Dieu, qui refuse le dialogue et qui marche sur la route de la mort. L’être humain s’oppose à Dieu et lui tourne le dos, comme Adam et Ève, comme l’enfant prodigue. Cependant, dans cet itinéraire dramatique d’éloignement, il existe toujours la possibilité du retour à nos origines. Nous sommes donc invités à revenir vers Dieu qui nous ouvre les bras.
En ce début de carême, nous sommes invités à renouveler notre engagement chrétien grâce aux trois piliers de la spiritualité juive : la prière, le jeûne et l’aumône.
La prière. Les Juifs du temps de Jésus priaient trois fois par jour : à 9h, à midi et à 15h. Plusieurs le font encore aujourd’hui. La prière faisait parti de l’activité quotidienne. Elle permettait d’être en contact régulier avec Dieu. Le carême nous invite à redécouvrir cette habitude à travers les heures de la journée. Chez-nous, il y a une cinquantaine d’années on priait plusieurs fois par jour : le matin, le soir, avant les repas, à l’angélus, au chapelet en famille...
Le jeûne. Comme la prière, le jeûne tient une place de choix dans toute spiritualité, non pas pour nous faire perdre quelques kilos, mais pour nous libérer de l’instinct de posséder et d’accumuler inutilement, pour nous rappeler que nus nous sommes venus au monde et nus nous le quitterons. Nous ne pourrons prendre avec nous dans la tombe aucune de nos richesses accumulées avec tant d’effort.
L'aumône ou le partage. Troisième pilier de la spiritualité juive, l’aumône est une façon d’imiter la générosité de Dieu, particulièrement envers les plus démunis. Comme le dit S. Matthieu, nous serons jugés sur le partage de nos biens, de notre temps, de nos talents : «J’avais faim, vous m’avez donné à manger..., j’étais nu, vous m’avez vêtu…, j’étais malade et en prison, vous êtes venus me visiter…» Nous sommes invités à partager non seulement notre argent mais aussi ce que nous avons de plus précieux : l’amour, la compassion, la compréhension et le pardon. Dans la Bible, l’aumône est toujours étroitement liée au jeûne : «le jeûne que le Seigneur préfère, c’est partager son pain avec l’affamé, aider ceux qui sont dans la misère, vêtir ceux qui n’ont pas de vêtements.» (Isaïe 58, 7)
La période du carême est un temps idéal pour alimenter notre foi à la source de ces trois piliers de la spiritualité : la prière, le jeûne et l’aumône.
Dans l’histoire de l’Église, le carême a toujours été présenté comme un nouveau printemps, comme un temps de renouvellement. Ce n’est pas une période de tristesse mais de joie profonde de nous savoir accueilli, pardonné et aimé de Dieu. Le carême nous redonne l’espérance qui parfois semble étouffée par les maladies, les malchances et les malheurs de toutes sortes. Nous sommes invités à redécouvrir Dieu dans nos vies. Le carême, c’est le printemps de Dieu.
Source: https://www.cursillos.ca/formation/reflexions-dominicales/annee-B/R-B16B-cendres.htm
Par le Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.