20251123_Angelus du Pape

Message du Pape Léon XIV

«Chanter nous rappelle que nous sommes une Église en marche»

Le Pape a célébré la messe de clôture du jubilé des choristes en ce dimanche où l'Église célèbre la Solennité du Christ, Roi de l'univers. Dans son homélie, Léon XIV a rappelé combien le chant participait à la liturgie de l'Église et aidait le monde à prier. Une tâche, a-t-il précisé qui nécessite ainsi préparation, fidélité et demande de cultiver une vie spirituelle profonde.
 

Olivier Bonnel - Cité du Vatican

En cette Solennité du Christ, Roi de l’univers, le Pape a rappelé, dès le début de son homélie combien la liturgie du jour nous invitait «à marcher ensemble dans la louange et la joie à la rencontre du Seigneur Jésus-Christ, Roi de l’Univers, Souverain doux et humble, Celui qui est le commencement et la fin de toutes choses». L’amour de Dieu, qui s’est concrétisé dans la Passion du Christ «est aussi l’inspiration et la raison de votre chant» a-t-il dit devant les fidèles, parmi lesquels 35 000 choristes venus du monde entier pour célébrer leur jubilé.

La tâche des choristes est d’impliquer les fidèles «dans la louange de Dieu et de les rendre davantage participants à l’action liturgique à travers le chant» a rappelé Léon XIV. Le chant, a poursuivi le Pape, «est une expression naturelle et complète de l’être humain : l’esprit, les sentiments, le corps et l’âme s’y unissent pour communiquer les grandes choses de la vie».

Le cantique nouveau du Christ ressuscité

Le chant exprime l’invocation et la louange, «il est le «cantique nouveau que le Christ ressuscité élève vers le Père, en y faisant participer tous les baptisés, comme un unique corps animé de la Vie nouvelle de l’Esprit. Dans le Christ, nous devenons des chanteurs de la grâce, des fils de l’Église qui trouvent dans le Ressuscité la cause de leur louange» a-t-il développé.

Citant Saint Augustin, l’évêque de Rome a aussi souligné que chanter permet, «pour les voyageurs fatigués», d’avoir « un avant-goût de la joie qu’ils éprouveront lorsqu’ils atteindront leur but». Aussi, «faire partie d’un chœur signifie donc avancer ensemble en prenant nos frères par la main, en les aidant à marcher avec nous et en chantant avec eux la louange de Dieu, en les consolant dans leurs souffrances, en les exhortant lorsqu’ils semblent céder à la fatigue, en leur donnant de l’enthousiasme lorsque la fatigue semble l’emporter».

Le ministère du chant

Le Pape a par ailleurs rappelé que ces choristes exercent principalement leur activité dans un cadre liturgique, faisant de cet art un véritable ministère, «qui exige préparation, fidélité, compréhension mutuelle et, surtout, une vie spirituelle profonde».

«La chorale est une petite famille de personnes différentes, unies par l’amour de la musique et le service rendu» a encore souligné Léon XIV. Si parfois subistent des notes discordantes, des «tensions ou des petits malentendus», c’est propre à toutes les familles, et c’est aussi une image de l’Église : «le chœur est en quelque sorte un symbole de l’Église qui, tendue vers son but, chemine dans l’histoire en louant Dieu ». Mais même si ce chemin est parfois «semé d’embûches et d’épreuves, et que les moments joyeux alternent avec d’autres plus difficiles, le chant allège le voyage et apporte réconfort et consolation».

La participation du peuple de Dieu

Le Pape a ainsi exhorté les choristes «à être davantage une image lumineuse de l’Église qui loue son Seigneur », les invitant aussi à être capables « de toujours faire participer le peuple de Dieu, sans céder à la tentation de l’exhibition qui exclut la participation active au chant de toute l’assemblée liturgique ».

« Veillez à ce que votre vie spirituelle soit toujours à la hauteur du service que vous accomplissez, afin qu’il puisse exprimer authentiquement la grâce de la liturgie » a conclu le Souverain pontife en confiant tous les choristes à la protection de Sainte Cécile, patronne des musiciens, martyre romaine, « qui a élevé par sa vie le plus beau chant d’amour, en se donnant tout entière au Christ ».