Myriam Sandouno – Cité du Vatican
Au lendemain de la Toussaint comme chaque année, l’Église commémore les fidèles défunts, les portant particulièrement en prière. «Les chrétiens catholiques ont toujours commémoré les défunts à chaque Eucharistie, et jusqu’à aujourd’hui, ils demandent que leurs proches soient mentionnés dans la prière eucharistique». De cette annonce, a déclaré le Pape Léon XIV ce dimanche, «naît l’espoir que personne ne sera perdu». La commémoration de tous les fidèles défunts «nous rapproche encore davantage du mystère. Ce désir de Dieu de ne perdre personne, nous le connaissons en effet de l’intérieur chaque fois que la mort semble nous faire perdre à jamais une voix, un visage, un monde entier», a dit le Saint-Père lors de la prière de l’Angélus place Saint-Pierre.
«Aujourd’hui est donc un jour qui sollicite la mémoire humaine, si précieuse et si fragile». Le Pape souhaite que les visites au cimetière en ce 2 novembre, «soit pour nous tous une invitation à la mémoire et à l’attente» comme le rappelle cette prière du Credo: «J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir». Léon XIV met ainsi en évidence, en ce début novembre, la «résurrection d’entre les morts de Jésus le Crucifié», qui «éclaire le destin de chacun d’entre nous». Dieu ne souhaite «que personne ne soit perdu pour toujours», mais plutôt «que chacun ait sa place et brille dans son unicité».
“C’est Lui-même qui nous l’a dit: «Telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé: que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour» (Jn 6, 39).”
Le Seigneur n’oublie aucun de ses enfants. Dans la mémoire vivante de Jésus, a rappelé le Successeur de Pierre, «apparaissent dans leur dignité infinie même ceux dont personne ne se souvient, même ceux que l’histoire semble avoir effacés». Le Saint-Père a invité à «commémorer l’avenir, à ne pas rester enfermés dans le passé, dans les larmes de la nostalgie». Puis de préciser ensuite: «Nous ne sommes pas non plus enfermés dans le présent, comme dans un tombeau».
Léon XIV a prié pour que «la voix familière de Jésus nous atteigne, et atteigne tout le monde, car c’est la seule qui vient de l’avenir». Cette voix, a-t-il rassuré, «nous appelle par notre nom, nous prépare une place, nous libère du sentiment d’impuissance qui risque de nous faire renoncer à la vie». Et Marie, «femme du samedi saint, nous enseigne encore à espérer».
“La solennité de la Toussaint: une communion des différences qui, pour ainsi dire, ouvre la vie de Dieu à toutes les filles et tous les fils qui ont désiré y participer. C’est le désir inscrit dans le cœur de chaque être humain, qui appelle la reconnaissance, l’attention et la joie.”
Source : Vatican News